Notre histoire



Chers tous,

Antoine de Saint-Exupéry a écrit:

« Etre homme, c’est précisément être responsable. C’est connaître la honte en face d’une misère qui ne semblait pas dépendre de soi (…). C’est sentir, en posant sa pierre, que l’on contribue à bâtir le monde ». Antoine de Saint-Exupéry, « Terre des Hommes », chapitre II.2- « Les camarades ».​

Dans le désert du Yatenga, au Nord du Burkina, un village résiste. Il résiste à l’extrême pauvreté, à la sécheresse, à la faim. Femmes et hommes ont décidé de se battre; de se battre contre les changements climatiques qui ont asséché les puits, réduit la saison des pluies à des épisodes violents qui emportent leurs récoltes et érodent les sols. Comme Yacouba Savadogo, l’homme qui a planté une forêt dans le désert du Yatenga, ils ont fait le pari de reverdir leur village par des travaux d’agroécologie et d’agroforesterie.

Les travaux commencent maintenant, avant la saison des pluies. Ils ont besoin de notre solidarité. 30000 euros pour permettre à un village de devenir autonome, de ne plus dépendre de l’aide alimentaire, d’être restauré dans ses droits, droit de vivre dignement des fruits de son travail, droit à l’alimentation. 30000 euros, le prix de la vie d’un village et celui d’une voiture en Europe (Audi A3, Renault Koleos 2, Alfa Roméo Giuletta….)

Nous avons lancé un appel aux fondations mais espérons que le crowdfunding nous permettra d’atteindre 3600 euros avant la fin juin, cette somme permettant d’acheter des Kassines, ces charrues-porte-outils qui permettent de labourer une terre durcie par le vent et le soleil ardent, d’y creuser comme Yacouba Savadogo, des Zaï destinés à retenir les eaux de pluie, à favoriser leur infiltration et à fertiliser la terre.

Marie-Françoise Mercadier, Présidente d’honneur de l’association ASC.

Action Solidarité Communication (ASC) est une association étudiante, apolitique, intégrée au parcours « Management de projets humanitaires et culturels » du Master 2 Langues Étrangères Appliquées de l’université Aix-Marseille. Créée en 2005 pour enrichir la formation d’un volet professionnel, elle a comme but le développement des projets de solidarité internationale. Composée et gérée par les étudiant(e)s du master, l’association a comme spécificité d’avoir une nouvelle équipe chaque année universitaire. Ainsi, depuis 2005, les membres se succèdent et apportent chacun leur contribution à son développement et sa notoriété, en s’appuyant sur l’expérience des promotions précédentes.

L’histoire d’ASC est fortement liée à son partenariat avec l’association franco-malienne Pacé Solidarité. De 2006 à 2012, ASC mène de nombreux projets au Mali. Dès sa création, ASC a contribué, en partenariat avec Pacé solidarité : à l’éducation des filles et à l’alphabétisation des femmes dans 7 villages du Cercle de Goundam, au Nord Mali ; à la formation continue de 30 instituteurs de brousse ; à la mise en place d’une campagne de vaccination en partenariat avec l’Agence de Médecine préventive ; à la fourniture de frigidaires solaires pour la conservation des vaccins à des centres de santé communautaires permettant, par leur situation, de cibler également la population nomade. 

En 2011, le projet « Soleil malien pour les vaccins » gagne le premier prix «Tremplin Jeunes Solidarité » organisé par l’association Santé Sud, une prime de la Fondation Mérieux et de la Fondation SANOFI. En raison des conflits qui éclatent au Mali en 2012, les actions de Pacé Solidarité sur place sont interrompues.

De 2012 à 2013, ASC s’engage aux côtés d’Enfants du Monde et de son partenaire local Bel Avenir à Madagascar. Elle soutient la construction de cantines scolaires dans la ville de Tuléar pour favoriser la scolarisation des enfants en leur offrant un repas sur place, souvent le seul de la journée.

ASC change d’orientation en 2014. Elle souhaite désormais fournir plus qu’un apport financier. Le développement de deux nouveaux partenariats (avec le CRDT et AMNS) permet aux membres de l’association d’apporter une aide technique dans l’ingénierie de projets et de donner de la visibilité aux causes défendues par ces organisations. Les deux volets du master (culturel et humanitaire) travaillent en complémentarité pour organiser des événements autour de la culture cambodgienne et burkinabé et mener des études de faisabilité sur les nouveaux projets des partenaires. Depuis 2015, l’ASC organise aussi des levées de fonds pour financer les études de jeunes filles Intouchables en Inde, en partenariat avec l’association Natchatiramine.

Depuis 2013, ASC agit également autour de deux grandes thématiques en France : le développement durable et la lutte contre le cancer du sein. Pour la deuxième année consécutive, une journée de sensibilisation au gaspillage et au recyclage, intitulée « Ça en jette », est organisée au sein de la faculté. Le «Marathation », un relais de natation pour sensibiliser au cancer du sein, devient lui aussi un rendez-vous annuel. Il est organisé dans le cadre d’Octobre Rose, en partenariat avec la Ligue contre le cancer, afin de lever des fonds pour le projet «Nouveau Souffle ».

Enfin, l’un des plus gros projets d’ASC depuis 2014, consiste à soutenir les actions menées par l’association AMNS (Action Médicale Nord Sud) à Tangaye (Gourcy), au Nord du Burkina Faso. Depuis 10 ans, AMNS œuvre au développement socio-économique de ce village : centre de santé, maternité, aide alimentaire, secteur de l’eau, parrainages, construction d’une maison des jeunes et de l’artisanat (projet auquel l’ASC a contribué par une étude de faisabilité et la levée de fonds).

En septembre 2017, l’ASC et AMNS ont lancé un projet d’autonomisation alimentaire du village de Tangaye, se traduisant par la fourniture de poules pondeuses et de poulaillers à des femmes en situation de grande précarité, par la lutte contre la déforestation au moyen d’une étude sur les fours à bois économe et la plantation de haies et par des activités génératrices de revenus comme le tissage. 

AMNS travaille depuis 10 ans avec une association partenaire locale nommée Song Taaba. Outre la coordination des actions conduites par AMNS, elle constitue le relais entre les autorités du village et AMNS et exerce également des actions spécifiques envers les femmes comme la lutte contre l’alphabétisation.

En 2018-2019, l’ASC a recherché des partenaires Burkinabés susceptibles de porter le projet d’agro-écologie. Ces recherches ont conduit l’ASC à l’établissement d’un partenariat avec le GIE Bioprotect représenté par Claude Arsène Savadogo, un ingénieur agronome. Bioprotect est un groupement d’intérêt économique, créé en 2011, dont les associés fondateurs sont L’Association pour la Recherche et la formation en Agroécologie (ARFA) basée au Burkina Faso (président Mathieu Savadogo) et la société de recherche et développement en protection des végétaux BIOPHYTECH basée en France. Les objectifs poursuivis par Bioprotect sont : d’assurer la production, la promotion et la distribution aux agriculteurs de produits biostimulants et de fertilisation, de protection des végétaux ; de former et d’encadrer des producteurs aux pratiques agro-écologiques en collaboration avec l’ARFA (40 villages du Burkina Faso ont ainsi été conduits à l’autonomie alimentaire).

Bioprotect conduit, par ailleurs, des projets de recherche et développement avec des laboratoires burkinabés et français de la recherche publique et privée.